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CONTES ARABES.

prince, l’embrasse de nouveau, et lui met sa couronne sur la tête. Le peuple fait aussitôt éclater ses transports ; l’air retentit d’un si grand nombre de cris, qu’ils épouvantent et font tomber çà et là ses légers habitans. Les tambours et les trompettes entremêlent leurs bruits à ces démonstrations d’alégresse. Le roi et son fils sont reconduits en triomphe, et rentrent dans le palais au bruit des fanfares et des acclamations de tout le peuple.

La reine Behergiour, informée de l’heureux événement qui vient de lui rendre un fils qu’elle ne cessoit de regretter, sort à sa rencontre, se jette à son cou, et l’embrasse en pleurant. Azadbacht, pour célébrer un si grand bonheur, ordonna qu’on mît en liberté tous les prisonniers, et que les réjouissances publiques durassent pendant sept jours. Il fit assembler les grands de son royaume, et les principaux d’entre le peuple. Il monta sur son trône, et fit asseoir à côté de lui le jeune prince.