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CONTES ARABES.

Il sortit de l’appartement de la reine, fit sur-le-champ venir le jeune homme, et chercha sur sa poitrine les traces de la barbarie de son oncle. La cicatrice étoit si bien marquée, que tous ses doutes se dissipèrent. Il embrassa le fils de Schah-khatoun, le reconnut pour son propre fils, et remercia le ciel de l’avoir préservé du crime affreux qu’il alloit commettre.


« Vous voyez, ô roi, continua le jeune intendant en s’adressant au sultan Azadbakht, vous voyez que Dieu seul a préservé le jeune Malik-schah des dangers auxquels il sembloit devoir infailliblement succomber. Votre esclave compte sur la même protection, encore plus que sur la bonté qui vous fait différer ma mort, et sur tout ce que je puis vous dire pour ma défense. Oui, j’espère que Dieu fera éclater dans peu mon innocence, et confondra la méchanceté de vos visirs. »

Le roi Azadbakht, étonné de tout ce