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CONTES ARABES.

officier reconnut l’esclave qu’il avoit vu souvent près de Schah-khatoun, lia conversation avec lui, lui parla de la reine, et lui demanda ce qu’il venoit faire en Perse. L’esclave répondit qu’il étoit venu vendre des marchandises, et qu’il retournoit en Égypte. « En ce cas, reprit l’officier, vous pourrez annoncer à Schah-khatoun ce que je vais vous apprendre de son fils. »

» L’officier raconta alors à l’esclave la manière dont lui et plusieurs de ses camarades avoient fait la rencontre du prince, et comment il s’étoit échappé des mains des infidèles. « Dieu soit loué, dit en lui-même le faux marchand, celui que je ne questionnois pas, m’apprend ce que je desirois le plus d’apprendre. » Il pria ensuite l’officier de ne rien dire à personne de ce qu’il venoit de lui découvrir. « Je vous le promets, lui dit l’officier, qui avoit remarqué la joie qu’avoit fait paroître l’esclave, et je ne trahirai pas votre secret, quand même je saurois que vous