trahi. Il est entre vos mains ; les lois exigent qu’il périsse, et vous prêtez sans cesse l’oreille à ses discours trompeurs ! Vous ignorez sans doute que tout le peuple s’entretient de cette affaire, et s’étonne d’une indulgence qui peut avoir les suites les plus funestes. Au nom de la justice, du respect dont nous sommes pénétrés pour votre personne sacrée et pour celle de votre auguste épouse, au nom du repos et de la tranquillité publique, nous vous demandons de ne pas différer plus long-temps la punition du coupable. »
« Je ne doute pas, répondit le roi Azadbakht, que ce que je viens d’entendre ne vous ait été dicté par votre amour et votre attachement pour moi. Le conseil que vous me donnez est sage, mais des raisons particulières m’ont engagé à tenir dans cette circonstance une conduite différente ; et ma puissance est trop bien affermie, pour pouvoir être ébranlée par le retard apporté à l’exécution d’un coupable. Je pourrois, si je voulois,