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DU TRADUCTEUR.

un autre reproche qu’on a fait à M. Galland, c’est d’avoir retranché les vers dont ces contes sont parsemés. Ce retranchement, il est vrai, fait perdre à l’ouvrage sa forme primitive, et lui ôte l’agrément et la variété qui résultent de ce mélange de prose et de poésie. Mais pour que ces passages, tirés la plupart de différens poètes arabes, et dont plusieurs ont peu de rapport au sujet, pussent conserver tout leur mérite poétique, et produire dans la traduction l’effet qu’ils produisent dans l’original, il faudroit qu’ils fussent traduits en vers. M. Galland ne l’a point essayé, et je crois qu’il a fait sagement. J’ai suivi son exemple ; seulement, lorsque ces morceaux