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CONTES ARABES.

d’Ilanschah le rang et la faveur dont nous jouissions autrefois. »

» Les visirs approuvèrent cette idée, et convinrent de se trouver ensemble le lendemain auprès du roi. Ils firent tomber adroitement la conversation sur les femmes, parlèrent de la fille du roi du Turquestan, et firent à l’envi l’éloge de sa beauté. Ilanschah, enchanté du portrait qu’ils lui tracèrent de cette princesse, leur dit qu’il desiroit l’épouser, et leur demanda qui il pourroit envoyer à la cour du roi son père pour faire réussir cette affaire ? Les visirs se tournant du côté d’Aboutemam, qui étoit présen, conseillèrent au roi de le charger de cette commission, ajoutant que sa prudence et son habileté en garantissoient d’avance le succès.

» Le roi trouva qu’ils avoient raison ; et s’adressant à Aboutemam : « Va, lui dit-il, à la cour du roi du Turquestan, et fais-lui, en mon nom, la demande de la princesse sa fille. Prends une suite nombreuse,