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LES MILLE ET UNE NUITS,

dit-il, le métier de mon père et de ma mère. » Quelqu’un disoit un jour à un loup : « Éloigne-toi de ce troupeau ; la poussière qu’il fait lever te fera mal aux jeux. » « La chair des agneaux, répondit-il, me les guérira bientôt. » On vouloit apprendre un jour à lire à un loup ; mais au lieu de répéter seulement a, b, c, il disoit toujours, agneau, brebis, chevreau. »

« Pardonnez-moi, disoit quelquefois Nadan à son oncle. Oubliez mon crime ; montrez-vous bon et généreux : permettez que je vous serve, et que je sois le dernier de vos serviteurs. Je remplirai volontiers les plus bas emplois ; je me soumettrai aux plus grandes humiliations pour expier mon forfait. »

« Un arbre, répondit Hicar, étoit planté sur le bord des eaux, et ne portoit pas de fruit ; son maître vouloit le couper : « Transportez-moi ailleurs, lui dit-il, et si je ne donne pas de fruit, vous me couperez.» « Tu es sur le bord des eaux, lui dit