tour de la maison, et descendez. » Le jeune homme fit ce que le médecin lui avoit ordonné.
Le calife et le visir étant arrivés avec les soldats, trouvèrent la maison environnée d’une large rivière dont les flots agités s’entre-choquoient avec un bruit horrible. « Que veut dire ceci, dit le calife au visir, et depuis quand cette rivière coule-t-elle ici ? » « Je n’ai jamais vu de rivière ici, répondit le visir, et je n’en connois pas d’autre dans Bagdad que le Tigre, qui coule au milieu de la ville. Il faut absolument que celle-ci soif l’effet de quelque enchantement. »
Prévenus ce cette idée, le calife et son visir assurèrent aux soldats que l’eau qu’ils voyoient devant eux n’étoit qu’une illusion, une vaine apparence, et leur commandèrent de passer outre sans rien craindre. Une partie de l’armée voulut s’avancer ; mais elle fut aussitôt submergée. Le visir, reconnoissant alors son erreur, dit au calife que le parti le plus sage étoit d’engager ceux qui étoient