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CONTES ARABES.

se divertirent beaucoup. On présenta au cadi un bel habillement de la valeur de deux cents piastres. Il le reçut en faisant beaucoup de remercîmens, et prit congé de la compagnie.

» Je me levois aussi pour m’en aller. « Où allez-vous, me dit la vieille, ne savez-vous pas, jeune homme, que vous êtes marié, qu’après le contrat vient la noce, et que la vôtre va se faire aujourd’hui même ? Tout est ici disposé pour cela. Attendez seulement jusqu’au soir. »

» Sur le soir on servit un magnifique repas. Je soupai de bon appétit, et mangeai de divers mets qui me parurent excellens. Je pris ensuite la liqueur et le café. La vieille vint alors me chercher pour me mener au bain.

» La salle étoit éclairée par des lampes, des lustres et des bougies odoriférantes. Je fus reçu par huit esclaves d’une beauté extraordinaire. Elles me déshabillèrent, se déshabillèrent ensuite, et entrèrent avec moi dans le bain. Les unes me nettoyoient les pieds, les autres me les