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CONTES ARABES.

elle, demande une échelle de quatre échelons, une corde, un faisceau de baguettes, et le sac qui renferme les autres choses nécessaires pour la punition des coupables. Il demande aussi à voir le lieutenant de police et ses quatre principaux officiers. » « Ou est, illustre dame, reprit Schamama, celui à qui appartient l’anneau ? » « Il est dans cette maison, dit la vieille. »

Le lieutenant de police s’approchant de la vieille, lui demanda à son tour où étoit celui à qui appartenoit l’anneau et ce qu’il desiroit ? La vieille lui répéta ce qu’elle venoit de dire à Schamama. « Nous sommes prêts à exécuter les ordres de celui à qui appartient cet anneau, et nous avons avec nous tous les instrumens nécessaires pour punir les coupables, dit le lieutenant de police en balbutiant, et tremblant comme ceux de sa suite. »

La vieille entra, et dit à son gendre en riant : « Il n’y a pas dans le monde un chef de voleurs pareil à vous. Vous faites peur au cadi, vous faites peur au lieutenant de police,