ser la main, et lui tendit la bague. Il la prit, et la donna au lieutenant de police. Celui-ci reconnoissant l’anneau du calife Haroun Alraschid, changea de couleur, et trembla de tout son corps. « Qu’as-tu donc, lui dit Schamama ? » Le lieutenant de police, pour toute réponse, lui présenta l’anneau. Il le prit, s’approcha d’un flambeau, et ne put s’empêcher, malgré ses emportemens, de reconnoître l’anneau du calife. Aussitôt il tombe à la renverse en criant : « Au secours, au secours ! »
« Malheureux, lui dit le lieutenant de police, la vengeance divine va bientôt éclater contre toi ! Tout ceci est l’effet de tes infâmes procédés et de ta cupidité. Prépare-toi à répondre à nos accusateurs, et à te tirer, si tu peux, de ce mauvais pas. »
Schamama revenant à lui, dit à la vieille avec respect : « Que desirez-vous, madame ? » Celle-ci s’aperçut aussitôt qu’on avoit peur de son gendre, et en fut enchantée. « Celui à qui appartient le cachet, dit--