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LES MILLE ET UNE NUITS,

telle autre convention qu’il voudra. Mais avant que je vienne à la dernière discussion du marché, je suis bien aise que vous examiniez le cheval, et que vous en fassiez l’essai vous-même, afin que vous m’en disiez votre sentiment. Je ne doute pas qu’il ne veuille bien le permettre. »

Comme il est naturel de se flatter dans ce que l’on souhaite, l’Indien qui crut entrevoir dans le discours qu’il venoit d’entendre, que le roi de Perse n’étoit pas absolument éloigné de le recevoir dans son alliance, en acceptant le cheval à ce prix, et que le prince au lieu de lui être contraire, comme il venoit de le faire paroître, pourroit lui devenir favorable, loin de s’opposer au désir du roi, en témoigna de la joie ; et pour marque qu’il y consentoit avec plaisir, il prévint le prince en s’approchant du cheval, prêt à l’aider à le monter, et l’avertit ensuite de ce qu’il falloit qu’il fît pour le bien gouverner.

Le prince Firouz Schah, avec une