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CONTES ARABES.

je ne suis pas folle, et c’est avec tout mon bon sens que je t’ordonne de le faire. Va, invente, fais de ton mieux, et emporte le coffret ; tu me le rapporteras avec les perles qui resteront, s’il y en a plus qu’il n’en est besoin. »

Le chef de cuisine n’eut rien à répliquer ; il prit le coffret et l’emporta. Le même jour enfin, la princesse Parizade donna ses ordres pour faire en sorte que tout fût net, propre et arrangé, tant dans la maison que dans le jardin, pour recevoir le sultan plus dignement.

Le lendemain les deux princes étoient sur le lieu de la chasse, lorsque le sultan de Perse y arriva. Le sultan commença la chasse ; et il la continua jusqu’à ce que la vive ardeur du soleil, qui s’approchoit du plus haut de l’horizon, l’obligea de la finir. Alors, pendant que le prince Bahman demeura auprès du sultan pour l’accompagner, le prince Perviz se mit à la tête de la marche, pour montrer le chemin ; et quand il fut à la vue de la maison, il donna un coup d’épe-