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CONTES ARABES.

vec de petits crochets fort propres, la princesse l’ouvrit, et elle vit qu’il étoit plein de perles, toutes d’une grosseur médiocre, mais égales et propres à l’usage qui devoit être fait. Très-contente d’avoir trouvé ce petit trésor, après avoir refermé le coffret, elle le mit sous son bras, et reprit le chemin de la maison, pendant que le jardinier remettoit la terre du pied de l’arbre au même état qu’auparavant.

Les princes Bahman et Perviz qui avoient vu chacun de son appartement la princesse leur sœur dans le jardin, plus matin qu’elle n’avoit de coutume, dans le temps qu’ils s’habilloient, se joignirent dès qu’ils furent en état de sortir, et allèrent au-devant d’elle ; ils la rencontrèrent au milieu du jardin, et comme ils avoient aperçu de loin qu’elle portoit quelque chose sous le bras, et qu’en approchant ils virent que c’étoit un coffret d’or, ils en furent surpris.

« Ma sœur, lui dit le prince Bahman en l’abordant, vous ne portiez rien quand nous vous avons vue sui-