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LES MILLE ET UNE NUITS,

sement de ma cour, et comme aucun n’est plus capable d’en dissiper les nuages que la musique, vous allez entendre un concert de voix et d’instrumens qui ne sera pas désagréable. »

Comme le sultan eut achevé de parler, les musiciens qui avoient eu l’ordre entrèrent et répondirent fort à l’attente qu’on avoit de leur habileté. Des farceurs excellens succédèrent au concert, et des danseurs et des danseuses terminèrent le divertissement.

Le deux princes qui virent que la fin du jour approchoit, se prosternèrent aux pieds du sultan, et lui demandèrent la permission de se retirer, après l’avoir remercié de ses bontés et des honneurs dont ils les avoit comblés ; et le sultan en les congédiant, leur dit :

« Je vous laisse aller, et souvenez-vous que je ne vous ai amenés à mon palais moi-même, que pour vous en montrer le chemin, afin que vous y veniez de vous-mêmes. Vous serez les bien venus ; et plus souvent vous