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CONTES ARABES.

jaune que je remets à votre garde, si cela ne vous incommode pas. »

Le prince Perviz s’en chargea avec bien du plaisir.

Quand le prince Bahman et le prince Perviz, et tous les seigneurs furent tous à cheval, la princesse Parizade attendoit que quelqu’un d’eux se mît à la tête et commençât la marche ; les deux princes voulurent en faire civilité aux seigneurs, et les seigneurs de leur côté vouloient la faire à la princesse. Comme la princesse vit que pas un des seigneurs ne vouloit se donner cet avantage, et que c’étoit pour lui en laisser l’honneur, elle s’adressa à tous, et elle leur dit :

« Seigneurs, j’attends que vous marchiez. »

« Madame, reprit au nom de tous un de ceux qui étoient le plus près d’elle, quand nous ignorerions l’honneur qui est dû à votre sexe, il n’y a pas d’honneur que nous ne soyons prêts à vous rendre, après ce que vous venez de faire pour nous. No-