Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/357

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
349
CONTES ARABES.

lui qu’elle cherchoit ; mais il étoit fort gros et fort haut. Elle revint, et elle dit à l’oiseau :

« Oiseau, j’ai trouvé l’arbre qui chante, mais je ne puis ni le déraciner, ni l’emporter. »

« Il n’est pas nécessaire de le déraciner, reprit l’oiseau, il suffit que vous en preniez la moindre branche, et que vous l’emportiez pour la planter dans votre jardin ; elle prendra racine dès qu’elle sera dans la terre, et en peu de temps vous la verrez devenir un aussi bel arbre que celui que vous venez de voir. « 

Quand la princesse Parizade eut en main les trois choses dont la dévote Musulmane lui avoit fait concevoir un désir si ardent, elle dit encore à l’oiseau :

« Oiseau, tout ce que tu viens de faire pour moi, n’est pas suffisant. Tu es cause de la mort de mes deux frères, qui doivent être parmi les pierres noires que j’ai vues en montant ; je prétends les emmener avec moi. »