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CONTES ARABES.

ment le chemin que je dois tenir, et le lieu, je ne différerai pas le voyage plus long-temps que jusqu’à demain ? »

« Mon frère, reprit le prince Perviz, il ne convient pas que vous vous absentiez de la maison pour un si long temps, vous qui en êtes le chef et l’appui ; et je prie ma sœur de se joindre à moi pour vous obliger d’abandonner votre dessein, et de trouver bon que je fasse le voyage : je ne m’en acquitterai pas moins bien que vous, et la chose sera plus dans l’ordre. »

« Mon frère, repartit le prince Bahman, je suis bien persuadé de votre bonne volonté, et que vous ne vous acquitteriez pas du voyage moins bien que moi ; mais c’est une chose résolue : je le veux faire, et je le ferai. Vous resterez avec notre sœur, qu’il n’est pas besoin que je vous recommande. »

Il passa le reste de la journée à pourvoir aux préparatifs du voyage, et à se faire bien instruire par la princesse des renseignemens que la dévote