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CONTES ARABES.

neur de vous dire que les trois choses dont je viens de vous parler, se trouvent dans un même lieu aux confins de ce royaume, du côté des Indes. Le chemin qui y conduit passe devant votre maison. Celui que vous y enverrez de votre part n’a qu’à le suivre pendant vingt jours ; et le vingtième jour, qu’il demande où sont l’oiseau qui parle, l’arbre qui chante et l’eau jaune, le premier auquel il s’adressera les lui enseignera. »

En achevant ces paroles, elle se leva ; et après avoir pris congé, elle se retira et poursuivit son chemin.

La princesse Parizade avoit l’esprit si fort occupé à retenir les renseignemens que la dévote Musulmane venoit de lui donner de l’oiseau qui parloit, de l’arbre qui chantoit, et de l’eau jaune, qu’elle ne s’aperçut qu’elle étoit partie, que quand elle voulut lui faire quelques demandes pour prendre d’elle un plus grand éclaircissement. Il lui sembloit en effet que ce qu’elle venoit d’entendre de sa bouche, n’étoit