en peu de temps aussi habile que les princes ses frères.
Depuis ce temps-là, les frères et la sœur n’eurent plus que les mêmes maîtres dans les autres beaux-arts, dans la géographie, dans la poésie, dans l’histoire et dans les sciences, même dans les sciences secrètes ; et comme ils n’y trouvoient rien de difficile, ils y firent un progrès si merveilleux, que les maîtres en étoient étonnés, et que bientôt ils avouèrent sans déguisement qu’ils iroient plus loin qu’ils n’étoient allés eux-mêmes, pour peu qu’ils continuassent. Dans les heures de récréation, la princesse apprit aussi la musique, à chanter et à jouer de plusieurs sortes d’instrumens. Quand les princes apprirent à monter à cheval, elle ne voulut pas qu’ils eussent cet avantage sur elle : elle fit ses exercices avec eux, de manière qu’elle savoit monter à cheval, tirer de l’arc, jeter la canne ou le javelot avec la même adresse ; et souvent même elle les devançoit à la course.