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CONTES ARABES.

Banou, a la curiosité de vous voir ; je vous prie de vouloir bien qu’il soit votre conducteur. »

« Il n’a qu’à marcher devant, repartit Schaïbar, je suis prêt à le suivre. »

« Mon frère, reprit Pari-Banou, il est trop tard pour entreprendre ce voyage aujourd’hui ; ainsi vous voudrez bien le remettre à demain matin. Cependant, comme il est bon que vous soyez instruit de ce qui s’est passé entre le sultan des Indes et le prince Ahmed depuis notre mariage, je vous en entretiendrai ce soir. »

Le lendemain, Schaïbar informé de ce qu’il étoit à propos qu’il n’ignorât pas, partit de bonne heure, accompagné du prince Ahmed, qui devoit le présenter au sultan. Ils arrivèrent à la capitale ; et dès que Schaïbar eut paru à la porte, tous ceux qui l’aperçurent, saisis de frayeur à la vue d’un objet si hideux, se cachèrent, les uns dans les boutiques ou dans les maisons, dont ils fermèrent les portes : et les autres,