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CONTES ARABES.

Le lendemain, le prince Ahmed de retour auprès de la fée Pari-Banou, lui fit le récit sincère et fidèle de ce qu’il avoit fait et de ce qui s’étoit passé à la cour du sultan son père à la présentation du pavillon, qu’il avoit reçu avec un grand sentiment de reconnoissance pour elle, et il ne manqua pas de lui exprimer la nouvelle demande qu’il étoit chargé de lui faire de sa part ; et en achevant, il ajouta :

« Ma princesse, je ne vous expose ceci que comme un simple récit de ce qui s’est passé entre le sultan mon père et moi. Quant au reste, vous êtes la maîtresse de satisfaire à ce qu’il souhaite, ou de le rejeter, sans que j’y prenne aucun intérêt : je ne veux que ce que vous voudrez. »

« Non, non, reprit la fée Pari-Banou, je suis bien aise que le sultan des Indes sache que vous ne m’êtes pas indifférent. Je veux le contenter ; et quelques conseils que la magicienne puisse lui donner (car je vois bien que c’est elle qu’il écoute), qu’il ne