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CONTES ARABES.

le soin possible, mais même où vous trouverez une prompte guérison. Pour cela, vous n’avez qu’à vous lever, et qu’à souffrir qu’un de mes gens vous prenne en croupe. »

À ces paroles du prince Ahmed, la magicienne qui ne feignoit d’être malade que pour apprendre où il demeuroit, ce qu’il faisoit, et quel étoit son sort, ne refusa pas le bienfait qu’il lui offrit de si bonne grâce ; et pour marquer qu’elle acceptoit l’offre, plutôt par son action que par des paroles, en feignant que la violence de sa maladie prétendue l’en empêchoit, elle fit des efforts pour se lever. En même temps deux cavaliers du prince mirent pied à terre, l’aidèrent à se lever sur ses pieds, et la mirent en croupe derrière un autre cavalier. Pendant qu’ils remontoient à cheval, le prince qui rebroussa chemin se mit à la tête de sa troupe, et arriva bientôt à la porte de fer, qui fut ouverte par un des cavaliers qui s’étoit avancé. Le prince entra ; et quand il fut arrivé dans la cour