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CONTES ARABES.

loge, en s’écriant que la bonne chère qu’elle lui faisoit faire, surpassoit toutes celles que l’on faisoit parmi les hommes. Il se récria de même sur l’excellence du vin qui lui fut servi, dont ils ne commencèrent à boire, la fée et lui, qu’au dessert, qui n’étoit que de fruits, que de gâteaux et d’autres choses propres à le faire trouver meilleur.

Après le dessert enfin, la fée Pari-Banou et le prince Ahmed s’éloignèrent de la table, qui fut emportée sur-le-champ, et s’assirent sur le sofa à leur commodité, le dos appuyé de coussins d’étoffe de soie à grands fleurons de différentes couleurs : ouvrage à l’aiguille d’une grande délicatesse. Aussitôt un grand nombre de génies et de fées entrèrent dans la salle, et commencèrent un bal des plus surprenans, qu’ils continuèrent jusqu’à ce que la fée et le prince Ahmed se levèrent. Alors les génies et les fées, en continuant de danser, sortirent de la salle, et marchèrent devant les nouveaux ma-