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LES MILLE ET UNE NUITS,

suis fille d’un de ces génies, des plus puissans et des plus distingués parmi eux, et mon nom est Pari-Banou.

Ainsi vous devez cesser d’être surpris que je vous connoisse, vous, le sultan votre père, les princes vos frères et la princesse Nourounnihar. Je suis informée de même de votre amour et de votre voyage, dont je pourrois vous dire toutes les circonstances, puisque c’est moi qui ai fait mettre en vente à Samarcande la pomme artificielle que vous y avez achetée ; à Bisnagar, le tapis que le prince Houssain y a trouvé, et à Schiraz, le tuyau d’ivoire que le prince Ali en a rapporté. Cela doit suffire pour vous faire comprendre que je n’ignore rien de ce qui vous touche. La seule chose que j’ajoute, c’est que vous m’avez paru digne d’un sort plus heureux que celui de posséder la princesse Nourounnihar ; et que pour vous y faire parvenir, comme je me trouvois présente dans le temps que vous tirâtes la flèche, que je vois que vous tenez, et que je pré-