Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/179

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
171
CONTES ARABES.

bientôt appris d’une manière qui marquoit leur joie, que c’étoit aux trois princes ses cousins, et particulièrement au prince Ahmed, qu’elle avoit l’obligation du recouvrement si subit de sa santé. Aussitôt, en témoignant la joie qu’elle avoit de les revoir, elle les remercia tous ensemble, et le prince Ahmed en particulier. Comme elle avoit demandé à s’habiller, les princes se contentèrent de lui marquer combien étoit grand le plaisir qu’ils avoient d’être arrivés assez à temps pour contribuer chacun en quelque chose à la tirer du danger évident où ils l’avoient vue, et les vœux ardens qu’ils faisoient pour la longue durée de sa vie, après quoi ils se retirèrent.

Pendant que la princesse s’habilloit, les princes, en sortant de son appartement, allèrent se jeter aux pieds du sultan leur père et lui rendre leurs respects ; et en paroissant devant lui, ils trouvèrent qu’ils avoient été prévenus par le principal eunuque de la princesse qui l’infor-