Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/177

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
169
CONTES ARABES.

dans la chambre de la princesse, par le moyen de mon tapis. Ne perdons pas de temps, approchez-vous, asseyez-vous-y comme moi, il est assez grand pour nous contenir tous trois sans nous presser ; mais avant toute chose, donnons ordre chacun à notre domestique de partir ensemble incessamment, et de venir nous trouver au palais. « 

Quand cet ordre fut donné, le prince Ali et le prince Ahmed s’assirent sur le tapis avec le prince Houssain ; et comme ils avoient tous trois le même intérêt, ils formèrent aussi tous trois le même désir d’être transportés dans la chambre de la princesse Nourounnihar. Leur désir fut exécuté ; et ils furent transportés si promptement, qu’ils s’aperçurent qu’ils étoient arrivés au lieu où ils avoient souhaité, et nullement qu’ils étoient partis de celui qu’ils venoient de quitter.

La présence des trois princes si peu attendue, effraya les femmes et les eunuques de la princesse, qui ne