Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/170

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
162
LES MILLE ET UNE NUITS,

d’accord en vous déclarant par quel endroit je la tiens telle, sans craindre que celle que vous apportez, comme je le suppose, puisse lui être préférée. Mais il est à propos que nous attendions que le prince Ahmed, notre frère, soit arrivé ; alors nous pourrons nous faire part avec plus d’égard et de bienséance les uns pour les autres, de la bonne fortune qui nous sera échue. »

Le prince Ali ne voulut pas entrer plus avant en contestation avec le prince Houssain sur la préférence qu’il donnoit à la rareté qu’il avoit apportée ; il se contenta d’être bien persuadé que si le tujau qu’il avoit à lui montrer n’étoit pas préférable, il n’étoit pas possible au moins qu’il fût inférieur, et il convint avec lui d’attendre à le produire que le prince Ahmed fût arrivé.

Quand le prince Ahmed eut rejoint les deux princes ses frères, qu’ils se furent embrassés avec beaucoup de tendresse, et fait compliment sur le bonheur qu’ils avoient de se revoir