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CONTES ARABES.

me artificielle, attendit avec grande impatience le départ de la première caravane pour retourner aux Indes. Il employa ce temps-là à voir à Samarcande et aux environs tout ce qui étoit digne de sa curiosité, et principalement la vallée de la Sogde, ainsi nommée de la rivière du même nom, qui l’arrose, et que les Arabes reconnoissent pour l’un des quatre paradis de l’univers, par la beauté de ses campagnes et de ses jardins accompagnés de palais, par sa fertilité en toutes sortes de fruits, et par les délices dont on y jouit dans la belle saison.

Le prince Ahmed enfin ne perdit pas l’occasion de la première caravane qui prit la route des Indes. Il partit ; et nonobstant les incommodités inévitables dans un long voyage, il arriva en parfaite santé au gîte où les princes Houssain et Ali l’attendoient.

Le prince Ali arrivé quelque temps avant le prince Ahmed, avoit demandé au prince Houssain, qui