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CONTES ARABES.

plus près de son bonheur quand il se seroit approché d’elle. Après avoir satisfait le concierge du khan pour le louage de l’appartement qu’il y avoit occupé, et lui avoir marqué l’heure à laquelle il pourroit venir prendre la clef qu’il laisseroit à la porte, sans lui avoir marqué de quelle manière il partiroit, il y rentra en fermant la porte sur lui et en y laissant la clef. Il étendit le tapis, et s’y assit avec l’officier qu’il avoit amené avec lui. Alors il se recueillit en lui-même ; et après avoir souhaité sérieusement d’être transporté au gîte où les princes ses frères dévoient se rendre comme lui, il s’aperçut bientôt qu’il y étoit arrivé. Il s’y arrêta, et sans se faire connoître que pour un marchand, il les attendit.

Le prince Ali, frère puîné du prince Houssain, qui avoit projeté de voyager en Perse, pour se conformer à l’intention du sultan des Indes, en avoit pris la route avec une caravane, à laquelle il s’étoit joint à la troisième journée après sa séparation d’avec les deux princes ses frères.