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CONTES ARABES.

n’oublioit pas qu’il étoit de Bagdad, il en prit enfin le chemin, et il arriva à Alep, où il fit encore quelque séjour ; et de là, après avoir passé l’Euphrate, il prit le chemin de Moussoul, dans l’intention d’abréger son retour en descendant le Tigre.

Mais quand Ali Cogia fut arrivé à Moussoul, des marchands de Perse avec lesquels il étoit venu d’Alep, et avec qui il avoit contracté une grande amitié, avoient pris un si grand ascendant sur son esprit, par leurs honnêtetés et par leurs entretiens agréables, qu’ils n’eurent pas de peine à lui persuader de ne pas abandonner leur compagnie jusqu’à Schiraz, d’où il lui seroit aisé de retourner à Bagdad, avec un gain considérable. Ils le menèrent par les villes de Sultanie, de Reï, de Coam, de Cachan, d’Ispahan, et de là à Schiraz[1], d’où il eut encore la complaisance de les accompagner aux Indes et de revenir à Schiraz avec eux.

  1. Villes de Perse