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LES MILLE ET UNE NUITS,

s’en servir pour la ramener en Perse. Après être convenu avec elle des moyens qu’ils devoient prendre pour y réussir, afin que rien n’empêchât l’exécution ; et après lui avoir particulièrement recommandé qu’au lieu d’être en déshabillé, comme elle étoit alors, elle s’habilleroit le lendemain pour recevoir le sultan avec civilité, quand il le lui ameneroit, sans l’obliger néanmoins de lui parler, le prince de Perse se retira.

Le sultan de Cachemire fut dans une grande joie quand le prince de Perse lui eut appris ce qu’il avoit opéré dès la première visite, pour l’avancement de la guérison de la princesse de Bengale. Le lendemain il le regarda comme le premier médecin du monde, quand la princesse l’eut reçu d’une manière qui lui persuada que véritablement sa guérison étoit bien avancée, comme il le lui avoit fait entendre.

En la voyant en cet état, il se contenta de lui marquer combien il étoit ravi de la voir en disposition de re-