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LES MILLE ET UNE NUITS,

faire à la princesse de Bengale, ordonna que l’on quittât l’habit de deuil, et que les réjouissances commençassent par le concert des timbales, des trompettes et des tambours, avec les autres instrumens guerriers, il commanda qu’on allât faire sortir l’Indien de prison, et qu’on le lui amenât.

L’Indien lui fut amené ; et quand on le lui eut présenté :

« Je m’étois assuré de ta personne, lui dit le sultan, afin que ta vie, qui cependant n’eût pas été une victime suffisante, ni à ma colère, ni à ma douleur, me repondît de celle du prince mon fils. Rends grâces à Dieu de ce que je l’ai retrouvé. Va, reprends ton cheval, et ne parois plus devant moi. »

Quand l’Indien fut hors de la présence du sultan de Perse, comme il avoit appris de ceux qui étoient venus le délivrer de prison, que le prince Firouz Schah étoit de retour avec la princesse qu’il avoit amenée avec lui sur le cheval enchanté, le lieu où il avoit mis pied à terre, et