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CONTES ARABES.

avec lui, après lui avoir promis de l’épouser.

« Et, Sire, ajouta le prince en achevant, après lui avoir promis en même temps sue vous ne me refuseriez pas votre consentement, je viens de l’amener avec moi sur le cheval de l’Indien. Elle attend dans un des palais de plaisance de votre Majesté, où je l’ai laissée, que j’aille lui annoncer que je ne lui en ai pas fait la promesse en vain. »

À ces paroles, le prince se prosterna devant le sultan son père, pour le fléchir ; mais le sultan l’en empêcha, le retint, et en l’embrassant une seconde fois :

« Mon fils, dit-il, non-seulement je consens à votre mariage avec la princesse de Bengale, je veux même aller au-devant d’elle en personne, la remercier de l’obligation que je lui ai en mon particulier, l’amener dans mon palais, et célébrer ses noces dès aujourd’hui. »

Ainsi le sultan, après avoir donné les ordres pour l’entrée qu’il vouloit