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CONTES ARABES.

mon attente, et vous savez ce que je vous en avois dit. Afin de ne vous pas tenir trop long-temps en suspens, le sultan, avec l’applaudissement de toute sa cour, a déclaré que vous êtes digne de posséder la princesse Badroulboudour. Il vous attend pour vous embrasser et pour conclure votre mariage. C’est à vous de songer aux préparatifs pour cette entrevue, afin qu’elle réponde à la haute opinion qu’il a conçue de votre personne ; mais après ce que j’ai vu des merveilles que vous savez faire, je suis persuadée que rien n’y manquera. Je ne dois pas oublier de vous dire encore que le sultan vous attend avec impatience. Ainsi ne perdez pas de temps à vous rendre auprès de lui. »

Aladdin, charmé de cette nouvelle, et tout plein de l’objet qui l’avoit enchanté, dit peu de paroles à sa mère, et se retira dans sa chambre. Là, après avoir pris la lampe qui lui avoit été si officieuse jusqu’alors en tous ses besoins et en tout ce qu’il avoit souhaité, il ne l’eut pas plutôt