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CONTES ARABES.

tant de richesses immenses, et la diligence avec laquelle Aladdin venoit de satisfaire à sa demande, sans avoir formé la moindre difficulté sur des conditions aussi exorbitantes que celles qu’il lui avoit imposées, lui persuadèrent aisément qu’il ne lui manquoit rien de tout ce qui pouvoit le rendre accompli et tel qu’il le desiroit. Ainsi, pour renvoyer la mère d’Aladdin avec la satisfaction qu’elle pouvoit désirer, il lui dit : « Bonne femme, allez dire à votre fils que je l’attends pour le recevoir à bras ouverts et pour l’embrasser ; et que plus il fera de diligence pour venir recevoir de ma main le don que je lui fais de la princesse ma fille, plus il me fera de plaisir. »

Dès que la mère d’Aladdin se fut retirée avec la joie dont une femme de sa condition peut être capable en voyant son fils parvenu à une si haute élévation contre son attente, le sultan mit fin à l’audience de ce jour ; et en se levant de son trône, il ordonna que les eunuques attachés au ser-