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CONTES ARABES.

Le premier esclave, suivi de tous les autres, avança jusqu’à la seconde cour qui étoit très-spacieuse, et où la maison du sultan étoit rangée pendant la séance du divan. Les officiers à la tête de chaque troupe, étoient d’une grande magnificence ; mais elle fut effacée à la présence des quatre-vingts esclaves porteurs du présent d’Aladdin, et qui en faisoient eux-mêmes partie. Rien ne parut si beau ni si éclatant dans toute la maison du sultan ; et tout le brillant des seigneurs de sa cour qui l’environnoient, n’étoit rien en comparaison de ce qui se présentent alors à sa vue.

Comme le sultan avoit été averti de la marche et de l’arrivée de ces esclaves, il avoit donné ses ordres pour les faire entrer. Ainsi, dès qu’ils se présentèrent, ils trouvèrent l’entrée du divan libre, et ils y entrèrent dans un bel ordre, une partie à droite, et l’autre à gauche. Après qu’ils furent tous entrés et qu’ils eurent formé un grand demi-cercle devant le trône du sultan, les esclaves noirs posèrent