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CONTES ARABES.

il : vous n’avez qu’à demander toutes les choses dont vous pouvez avoir besoin, il n’y a rien chez moi qui ne soit à votre service. »

Le capitaine des voleurs se leva en même temps qu’Ali Baba, et l’accompagna jusqu’à la porte ; et pendant qu’Ali Baba alla dans la cuisine pour parler à Morgiane, il entra dans la cour, sous prétexte d’aller à l’écurie voir si rien ne manquoit à ses mulets.

Ali Baba, après avoir recommandé de nouveau à Morgiane de prendre un grand soin de son hôte, et de ne le laisser manquer de rien : « Morgiane, ajouta-t-il, je t’avertis que demain je vais au bain avant le jour ; prends soin que mon linge de bain soit prêt, et de le donner à Abdalla (c’étoit le nom de son esclave), et fais-moi un bon bouillon, pour le prendre à mon retour. »

Après lui avoir donné ces ordres, il se retira pour se coucher.

Le capitaine des voleurs, cependant, à la sortie de l’écurie, alla don-