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CONTES ARABES.

à faire le coup qu’ils méditoient ; et le capitaine et le voleur, en arrivant, vont à la rue d’Ali Baba ; mais ils trouvent la même difficulté que la première fois. Le capitaine en est indigné, et le voleur dans une confusion aussi grande que celui qui l’avoit précédé avec la même commission.

Ainsi le capitaine fut contraint de se retirer encore ce jour-là avec ses gens, aussi peu satisfait que le jour d’auparavant. Le voleur, comme auteur de la méprise, subit pareillement le châtiment auquel il s’étoit soumis volontairement.

» Le capitaine qui vit sa troupe diminuée de deux braves sujets, craignit de la voir diminuer davantage s’il continuoit de s’en rapporter à d’autres pour être informé au vrai de la maison d’Ali Baba. Leur exemple lui fit connoître qu’ils n’étoient propres, tous, qu’à des coups de main et nullement à agir de tête dans les occasions. Il se chargea de la chose lui-même ; il vint à la ville, et