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LES MILLE ET UNE NUITS,

bonheur. Je les ramenai dans la salle, où ils me firent plusieurs questions sur le détail de mon négoce, et je leur répondis de manière qu’ils parurent contens de ma conduite.

» On vint enfin m’avertir que le soupé étoit servi. Comme la table étoit mise dans une autre salle, je les y fis passer. Ils se récrièrent sur l’illumination dont elle étoit éclairée, sur la propreté du lieu, sur le buffet, et sur les mets qu’ils trouvèrent à leur goût. Je les régalai aussi d’un concert de voix et d’instrumens pendant le repas ; et quand on eut desservi, d’une troupe de danseurs et danseuses, et d’autres divertissemens, en tâchant de leur faire connoître autant qu’il m’étoit possible, combien j’étois pénétré de reconoissance à leur égard.

» Le lendemain, comme j’avois fait convenir Saadi et Saad de partir de grand matin, afin de jouir de la fraîcheur, nous nous rendîmes sur le bord de la rivière, avant que le soleil fût levé. Nous nous embarquâ-