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LES MILLE ET UNE NUITS,

cesse, comme d’une chose qui ne l’embarrassoit plus. Il retourna à sa chambre, et il laissa sa mère en liberté de se coucher. Pour lui il ne se coucha pas, mais il attendit le retour du génie, et l’exécution du commandement qu’il lui avoit fait.

Pendant ce temps-là tout avoit été préparé avec bien de la magnificence dans le palais du sultan pour la célébration des noces de la princesse, et la soirée se passa en cérémonies et en réjouissances jusque bien avant dans la nuit. Quand tout fut achevé, le fils du grand visir, au signal que lui fit le chef des eunuques de la princesse, s’échappa adroitement, et cet officier l’introduisit dans l’appartement de la princesse son épouse jusqu’à la chambre où le lit nuptial étoit préparé. Il se coucha le premier. Peu de temps après, la sultane, accompagnée de ses femmes et de celles de la princesse sa fille, amena la nouvelle épouse. Elle faisoit de grandes résistances selon la coutume des nouvelles mariées. La sultane aida