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CONTES ARABES.

exemple qu’elle donne. À la réserve du lundi et du vendredi, elle ne sort pas de son petit hermitage ; et les jours qu’elle se fait voir par la ville, elle fait des biens infinis, et il n’y a personne affligé du mal de tête, qui ne reçoive la guérison par l’imposition de ses mains. »

Le magicien ne voulut pas en savoir davantage sur cet article ; il demanda seulement au même homme en quel quartier de la ville étoit l’hermitage de cette sainte femme. Cet homme le lui enseigna ; sur quoi, après avoir conçu et arrêté le dessein détestable dont nous allons parler bientôt, afin de le savoir plus sûrement, il observa toutes ses démarches le premier jour qu’elle sortit, après avoir fait cette enquête, sans la perdre de vue jusqu’au soir, qu’il la vit rentrer dans son hermitage. Quand il eut bien remarqué l’endroit, il se retira dans un des lieux que nous avons dit, où l’on buvoit d’une certaine boisson chaude, et où l’on pouvoit passer la nuit si l’on vouloit,