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CONTES ARABES.

aux animaux et aux oiseaux. Le sultan cependant, après avoir commandé que les tambours, les timbales, les trompettes et les autres instrumens annonçassent la joie publique, fit proclamer une fête de dix jours en réjouissance du retour de la princesse Badroulboudonr et d’Aladdin avec son palais.

C’est ainsi qu’Aladdin échappa pour la seconde fois au danger presqu’inévitable de perdre la vie ; mais ce ne fut pas le dernier, il en courut un troisième dont nous allons rapporter les circonstances :

Le magicien africain avoit un frère cadet qui n’étoit pas moins habile que lui dans l’art magique ; on peut même dire qu’il le surpassoit en méchanceté et en artifices pernicieux. Comme ils ne demeuroient pas toujours ensemble ou dans la même ville, et que souvent l’un se trouvoit au levant, pendant que l’autre étoit au couchant, chacun de son côté, ils ne manquoient pas chaque année de s’instruire par la géomance, en quelle partie du monde