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CONTES ARABES.

allât faire sa prière tantôt dans une mosquée, tantôt dans une autre, ou que de temps en temps il allât rendre visite au grand visir, qui affectoit d’aller lui faire sa cour à certains jours réglés, ou qu’il fît l’honneur aux principaux seigneurs, qu’il régaloit souvent dans son palais, d’aller les voir chez eux. Chaque fois qu’il sortoit, il faisoit jeter par deux de ses esclaves qui marchoient en troupe autour de son cheval, des pièces d’or à poignées dans les rues et dans les places par où il passoit, et où le peuple se rendoit toujours en grande foule.

D’ailleurs, pas un pauvre ne se présentoit à la porte de son palais, qu’il ne s’en retournât content de la libéralité qu’on y faisoit par ses ordres.

Comme Aladdin avoit partagé son temps de manière qu’il n’y avoit pas de semaine qu’il n’allât à la chasse au moins une fois, tantôt aux environs de la ville, quelquefois plus loin, il exerçoit la même libéralité par les