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CONTES ARABES.

Génies en sourit, et répondit : « Ô mon fils, j’aimois ton père, et toutes les fois qu’il me venoit rendre ses respects, je lui faisois présent d’une statue qu’il emportoit. Je n’ai pas moins d’amitié pour toi. J’obligeai ton père quelques jours avant sa mort, à écrire ce que tu as lu sur la pièce de satin blanc. Je lui promis de te prendre sous ma protection, et de te donner la neuvième statue qui surpasse en beauté celles que tu as. J’ai commencé à lui tenir parole. C’est moi que tu as vu en songe sous la forme d’un vieillard. Je t’ai fait découvrir le souterrain où sont les urnes et les statues. J’ai beaucoup de part à tout ce qui t’est arrivé, ou plutôt j’en suis la cause. Je sais ce qui t’a fait venir ici. Tu obtiendras ce que tu desires. Quand je n’aurois pas promis à ton père de te le donner, je te l’accorderois volontiers ; mais il faut auparavant que tu me jures par tout ce qui rend un serment inviolable, que tu reviendras dans cette isle, et que tu m’a-