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CONTES ARABES.

bien me regarder de bon œil ; mais quand il faudra que je m’acquitte de la demande que vous voulez que je lui fasse, je sens bien que je n’en aurai pas la force, et que je demeurerai muette. Ainsi, non-seulement j’aurai perdu mes pas, mais même le présent, qui, selon vous, est d’une richesse si extraordinaire, et je reviendrois avec confusion vous annoncer que vous seriez frustré de votre espérance. Je vous l’ai déjà dit, et vous devez croire que cela arrivera ainsi. Mais, ajouta-t-elle, je veux que je me fasse violence pour me soumettre à votre volonté, et que j’aie assez de force pour oser faire la demande que vous voulez que je fasse, il arrivera très-certainement ou que le sultan se moquera de moi et me renverra comme une folle, ou qu’il se mettra dans une juste colère, dont immanquablement nous serons vous et moi les victimes. »

La mère d’Aladdin dit encore à son fils plusieurs autres raisons pour tâcher de le faire changer de senti-