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CONTES ARABES.

L’orfèvre qui l’aperçut, l’appela et le fit entrer : « Mon fils, lui dit-il, je vous ai déjà vu passer plusieurs fois, chargé comme vous l’êtes à présent, vous joindre à un tel juif, et repasser peu de temps après sans être chargé. Je me suis imaginé que vous lui vendez ce que vous portez. Mais vous ne savez peut-être pas que ce juif est un trompeur, et même plus trompeur que les autres juifs, et que personne de ceux qui le connoissent ne veut avoir affaire à lui. Au reste, ce que je vous dis ici n’est que pour vous faire plaisir ; si vous voulez me montrer ce que vous portez présentement, et qu’il soit à vendre, je vous en donnerai fidèlement son juste prix, si cela me convient, sinon je vous adresserai à d’autres marchands qui ne nous tromperont pas. »

L’espérance de faire plus d’argent du plat fit qu’Aladdin le tira de dessous sa robe, et le montra à l’orfèvre. Le vieillard qui connut d’abord que le plat étoit d’argent fin, lui demanda s’il en avoit vendu de sem-