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CONTES ARABES.

après quarante années ou environ d’enchantemens, d’opérations de géomance, de suffumigations et de lecture de livres de magie, il étoit enfin parvenu à découvrir qu’il y avoit dans le monde une lampe merveilleuse, dont la possession le rendroit plus puissant qu’aucun monarque de l’univers, s’il pouvoit en devenir le possesseur. Par une dernière opération de géomance, il avoit connu que cette lampe étoit dans un lieu souterrain au milieu de la Chine, à l’endroit et avec toutes les circonstances que nous venons de voir. Bien persuadé de la vérité de cette découverte, il étoit parti de l’extrémité de l’Afrique, comme nous l’avons dit ; et après un voyage long et pénible, il étoit arrivé à la ville qui étoit si voisine du trésor ; mais quoique la lampe fût certainement dans le lieu dont il avoit connoissance, il ne lui étoit pas permis néanmoins de l’enlever lui-même, ni d’entrer en personne dans le lieu souterrain où elle étoit. Il falloit qu’un autre y descendît, l’al-