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CONTES ARABES.

En même temps elle commanda à sa trésorière qui l’accompagnoit, de faire donner aussi mille pièces d’or à Nouzhatoul-Aouadat, pour lui marquer, de son côté, la joie qu’elle avoit de ce qu’elle étoit encore en vie.

Par ce moyen, Abou Hassan et Nouzhatoul-Aouadat, sa chère femme, conservèrent long-temps les bonnes grâces du calife Haroun Alraschild et de Zobéïde son épouse, et acquirent de leurs libéralités de quoi pourvoir abondamment à tous leurs besoins pour le reste de leurs jours.


La sultane Scheherazade, en achevant l’histoire d’Abou Hassan, avoit promis au sultan Schahriar de lui en raconter une autre le lendemain, qui ne le divertiroit pas moins. Dinarzade, sa sœur, ne manqua pas de la faire souvenir avant le jour de tenir sa parole, et que le sultan lui avoit témoigné qu’il étoit prêt à l’entendre. Aussitôt Schehera-