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CONTES ARABES.

quand Abou Hassan qui le conduisoit jusqu’à la porte, lui marqua qu’il ne méritoit pas l’honneur qu’il vouloit lui faire. De crainte que Mesrour ne revînt sur ses pas pour lui dire quelque autre chose, il le conduisit de l’œil pendant quelque temps, et lorsqu’il le vit assez éloigné, il rentra chez lui ; et en débarrassant Nouzhatoul-Aouadat de tout ce qui l’enveloppoit : « Voilà déjà, lui disoit-il, une nouvelle scène de jouée ; mais je m’imagine bien que ce ne sera pas la dernière ; et certainement la princesse Zobéïde ne s’en voudra pas tenir au rapport de Mesrour ; au contraire elle s’en moquera : elle a de trop fortes raisons pour y ajouter foi. Ainsi nous devons nous attendre à quelque nouvel événement. » Pendant ce discours d’Abou Hassan, Nouzhatoul-Aouadat eut le temps de reprendre ses habits ; ils allèrent tous deux se remettre sur le sofa contre la jalousie, pour tâcher de découvrir ce qui se passoit.

Cependant Mesrour arriva chez